Nécessaire

Le monde virtuel n’existe pas !

Sortant d’une séance où je présentais les tendances web actuelles retraçant l’historique 1.0, 2.0, etc; les forces en présence étaient, comme toujours, partagées entre la fascination presque ravie et le replis sur l’humain : son vin, sa chair, son sang, son âme, bref ce qui fait son essence pure, sa singularité reconnue.
La réalité d’une conversation de bistrot vs la virtualité apparente d’une conversation digitale. Incomparable. Mais faut-il toujours opposer l’un et l’autre ? Je ne le pense pas.

Pour certains il est impossible de voir les conversations digitales comme l’extension du monde physique : c’est une perte de temps, point barre.
Tentant d’expliquer que le monde numérique peut créer des opportunités de rencontre “moléculaire” et donc se terminer par une conversation amicale dans un café, il y a une barrière qui n’est pas facilement franchie par tous.

Ces mondes cohabitent et interagissent. La séparation des mondes n’est pas une réalité, c’est “un truc de journaliste généraliste” me disait un collègue. Il est vrai que les médias préfèrent souvent stigmatiser les pathologies des gens qui vivent uniquement par procuration numérique, mais ce n’est qu’une fine frange d’individus, et l’excès est partout.
Le monde virtuel n’existe pas. Si vous n’avez pas de correspondant email moléculaire, vous n’envoyez pas d’email, pas de sms, pas de twitter, pas de billets, etc…

Selon Google, 3 ados sur 4 ont une identité numérique sur un MySpace ou un Facebook. Ils grandissent avec ce monde, l’appréhendent et pour eux, le monde digital est “une extension humaine” naturelle, ils vivent avec les deux mondes sans complexe, c’est une évidence. La question qui reste est de savoir si le monde physique continuera à nourrir le monde numérique ou si l’inverse est possible…

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.