La TSR — encore elle — a proposé un documentaire intitulé :
Temps Présent – La vraie vie des mondes virtuels.
L’incontournable émission d’investigation a mené trois mois d’enquête sur ce sujet fascinant.

Voici l’accroche du documentaire :
« Le mariage des jeux vidéo et de l’internet permet désormais à chacun de mener une vie parallèle à travers son écran d’ordinateur.
Après avoir créé son avatar, on accède à un monde entièrement virtuel où tout semble possible, comme le propose le fameux jeu de rôle Second Life.
Le journaliste Frédéric Brunnquell a enquêté pendant plusieurs mois dans cet univers numérique.
En coulisses : arnaques financières, trafic de monnaie virtuelle, exploitation de joueurs transformés en forçats de l’écran. »

En trois mois d’enquête, ce qui ressort, c’est une caricature plutôt grossière.
– Mais on va sûrement nous faire croire que c’était nécessaire, histoire que “tout le monde comprenne”… Le téléspectateur ou cyber-spectateur passe encore souvent pour un être naïf –

En réalité, la vraie vie des mondes virtuels ressemble… à la vraie vie.
Et c’est justement ce point que le documentaire oublie de rappeler. Les journalistes ont tendance à toujours vouloir séparer “réel” et “virtuel”. Mais dans tous les mondes, les excès existent, et cette simple vérité relativise largement le propos.

D’ailleurs, les horreurs décrites ne se passent pas dans le monde virtuel… mais autour de lui — c’est-à-dire dans le monde réel.

Ce n’est pas parce que vous avez un avatar dans Second Life que vous pouvez tout faire. Les règles dans ces mondes sont différentes, mais elles sont nombreuses et bien réelles !
On observe même que plus un univers virtuel se développe, plus il tend à reproduire les structures du monde réel.

Être accro à la télé ou accro aux jeux en ligne ?
Franchement, la pathologie est assez similaire.
Regarder Temps Présent pendant des heures ne vous rend pas forcément plus actif :
vous ne socialisez pas au bistrot du coin avec un verre de rouge, vous ne faites pas de sport…
Et si vous jouez en ligne ? C’est peut-être que ce “jeu-là” vous plaît davantage. Rien de bien nouveau, ni d’inquiétant.